DE FRDE FR EDITORIAL | AVANT-PROPOS | 5 Was die Amerikaner von der Schweiz lernen könnten... In den Schweizer Medien ist das Thema bisher höchstens eine Randnotiz wert. Doch in den USA erhitzt der drohende Kollaps der Strassenfinanzierung derzeit die Gemüter. Der Highway Trust Fund, der die US-Bundesstrassen und -auto- bahnen überwiegend finanziert, ist praktisch pleite. Das Geld reiche noch bis Ende August, sagte der US-Verkehrs- minister kürzlich im Fernsehen. Dabei bräuchte Amerika dringend Geld, um seine marode Strasseninfrastruktur zu sanieren. In der grössten Volkswirtschaft der Welt sind Tau- sende Strassen in einem desolaten Zustand, Hunderte Brü- cken gelten als mangelhaft und womöglich einsturzgefähr- det. Details dazu lesen Sie auf Seite 50 in dieser Ausgabe. Schon in wenigen Wochen droht also vielerorts ein absoluter Bau- und Reparaturstopp auf den amerikanischen Strassen. Das Debakel beim Highway Trust Fund zeichnete sich jedoch schon seit Jahren ab. Der Topf wird über die Benzinsteuer finanziert, deren Anhebung amerikanische Politiker, seien es Republikaner oder Demokraten, seit 1993 scheuen. Erschwe- rend kommt hinzu, dass auch die Amerikaner immer sparsa- mere Autos fahren und häufiger öffentliche Verkehrsmittel brauchen. Das alles führt zu einem geringeren Benzinver- brauch und damit zu geringeren Steuereinnahmen. Eine Tatsache, mit der sich auch die Schweiz konfrontiert sieht. Auch bei uns wird die Strasseninfrastruktur haupt- sächlich über Treibstoffzölle finanziert. Diese werden in den nächsten 20 bis 30 Jahren wegbrechen, weil die Fahrzeuge immer weniger oder gar keinen Treibstoff mehr verbrau- chen, mahnte ASTRA-Direktor Jürg Röthlisberger im Inter- view mit «Strasse und Verkehr» in der letzten Ausgabe. Doch amerikanische Verhältnisse drohen den Schweizer Strassen deswegen nicht. Der Bundesrat hat schon vor ei- niger Zeit reagiert und beschlossen, auf Verfassungsstufe einen neuen Nationalstrassen- und Agglomerationsverkehrs- fond (NAV) zu schaffen. Zudem werden wir in Zukunft auch in der Schweiz über verbrauchsabhängige Gebühren wie Mobility Pricing diskutieren müssen. Wohin der Weg dann letztlich führt, ist noch unklar. Fest steht nur: Auch in der Schweiz wird die Finanzierung der Strasseninfrastruktur noch zu hitzigen Diskussionen führen. Im Gegensatz zu den USA beginnen wir aber damit, bevor ein Grossteil unseres Strassennetzes in einem desolaten Zustand ist. In dieser Beziehung könnten die Amerikaner einiges von der Schweiz lernen. En quoi les Américains pourraient bénéficier de l’expérience suisse Dans les médias suisses, le sujet a tout au plus fait l’objet d’une brève mention jusqu’ici. Mais aux États-Unis, la menace de l’effondrement du financement des routes échauffe les esprits. Le Highway Trust Fund, qui finance dans une large mesure les routes et autoroutes fédérales américaines, est pratiquement en faillite. Ses fonds ne permettront de fonctionner que jusqu’à la fin août, a récemment déclaré à la télévision le Ministre des trans- ports américain. En l’occurrence, l’Amérique a un besoin urgent d’argent pour assainir son infrastructure routière sinistrée. Dans la plus grande économie du monde, des milliers de routes sont dans un état lamentable, des centaines de ponts sont considérés comme défectueux et risquent peut-être de s’effondrer. Vous découvrirez tous les détails relatifs à ce sujet à la page 50. Dans quelques semaines seulement, un arrêt absolu des travaux de construction et de réparation sur les routes américaines menace donc en de nombreux lieux. Mais la débâcle du Highway Trust Fund se profilait déjà depuis des années. Son budget est financé par la taxe sur l’essence, que les responsables politiques américains, qu’ils soient Républicains ou Démocrates, redoutent d’augmenter depuis 1993. Cette situation est encore aggravée par le fait que les Américains conduisent eux-aussi des voitures de plus en plus économiques et utilisent plus souvent les transports en commun. Tout cela entraîne une diminution de la consomma- tion d’essence, et donc des recettes fiscales. Une situation à laquelle la Suisse se voit également confrontée. Chez nous aussi, l’infrastructure routière est principalement financée par les taxes perçues sur les carburants. Ces recettes vont s’effondrer dans les 20 à 30 prochaines années car les véhicules consomment de moins en moins de carburant, voire pas du tout, a rappelé Jürg Röthlisberger, le directeur de l’OFROU, lors de l’entre- tien qu’il a accordé à «route et trafic» dans le dernier numéro. Mais ce n’est pas pour autant que l’on risque de retrouver la situa- tion américaine sur les routes suisses. Le Conseil fédéral a déjà réagi il y a un certain temps et a décidé de créer un nouveau «Le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération» (FORTA) au niveau constitutionnel. Par ailleurs, en Suisse aussi, nous devrons à l’avenir discuter de la mise en place de taxes indé- pendantes de la consommation, comme la tarification de la mobilité. Il est encore difficile de savoir où cette voie nous mènera au final. Mais une chose est sûre: en Suisse aussi, le financement de l’infrastructure routière nous réserve encore bien des débats houleux. Mais contrairement aux États-Unis, nous nous attelons à la tâche avant qu’une grande partie de notre réseau routier soit dans un état déplorable. En l’occurrence, les Américains pour- raient bénéficier de l’expérience suisse. Rolf Leeb | Redaktor/Rédacteur VSS VSS_SV_7_8_2015.pdf 5VSS_SV_7_8_2015.pdf 5 17.07.15 10:4417.07.15 10:44 VSS_SV_7_8_2015.pdf 5VSS_SV_7_8_2015.pdf 517.07.1510:4417.07.1510:44